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    Michèle Boisvert

    L’entrepreneuriat au féminin, elle y croit

    La promotion de l’entrepreneuriat au féminin passe par des modèles d’entrepreneures qui ont du succès.

    Michèle Boisvert, déléguée générale du Québec en France et ambassadrice du projet Parcours inspirants de femmes d’ici, est accroc aux défis. Au cours de sa carrière de journaliste à Radio-Canada et à La Presse, puis de première vice-présidente aux affaires publiques de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), la Québécoise y a carburé. Et pas qu’un peu; elle a souvent évolué dans des contextes où les femmes étaient rares, voire absentes. «J’ai étudié en sciences pures, puis en économie, avant de couvrir le milieu des affaires... Même si l’idée de me lancer à mon compte ne m’a jamais effleuré l’esprit, j’ai toujours eu à repousser mes limites», raconte celle qui a également siégé au Conseil d’administration d’OSEntreprendre.

    Michèle Boisvert connaît donc bien les obstacles que doivent surmonter les femmes dans certains milieux, comme celui de l’entrepreneuriat, où elles sont malheureusement sous-représentées. En 2018, l’Indice entrepreneurial québécois 2018 rapporte que seuls 41 % des propriétaires actuels d’entreprise sont de sexe féminin. «Normalement, nous devrions être près de la parité, du 50-50 qu’on retrouve dans la population. Ce serait bénéfique pour tout le monde : l’entrepreneuriat au féminin est synonyme d’enrichissement pour la société québécoise», affirme Michèle Boisvert.

    Cela s’explique notamment par les aprioris qu’entretiennent plusieurs femmes vis-à-vis de ce domaine. Souvent décrit comme difficile, voire impitoyable, le monde de l’entrepreneuriat correspondrait davantage, semble-t-il, à des valeurs plutôt masculines. Heureusement, ces perceptions sont souvent rapidement mises de côté, d’autant plus qu’elles sont erronées. «Les femmes ont tendance à se dire qu’elles n’ont pas ce qu’il faut; elles se disqualifient par elles-mêmes! Or, dès qu’elles osent faire le pas et se lancer, elles constatent que ce n’est pas le cas : leur empathie, leur sens de l’écoute et leur altruisme y ont tout à fait leur place», explique-t-elle.

    Rattrapage à vitesse grand V

    Comment surmonter cette perception de l’entrepreneuriat? En misant sur des modèles d’entrepreneures qui ont osé, répond sans hésiter Michèle Boisvert. «C’est l’idée du cercle vertueux : il faut mettre de l’avant des modèles d’entrepreneures de tous les horizons pour que de jeunes femmes se disent que c’est possible et passent à l’action. Heureusement, on ne manque pas de beaux exemples en la matière au Québec!», se réjouit-elle. Alors qu’elle était à la CDPQ, Michèle Boisvert et son équipe ont mis sur pied Les Cheffes de file, une initiative qui vise à propulser la croissance des entreprises à propriété féminine au Québec.

    Grâce à des initiatives comme Parcours inspirants de femmes d’ici ou encore le Défi OSEntreprendre, la Déléguée générale du Québec en France est persuadée de voir la situation s’améliorer. Ce rattrapage pourrait d’ailleurs s’effectuer bien plus rapidement qu’on ne pourrait le croire; l’Indice entrepreneurial québécois 2018 confirme que la parité homme-femme est atteinte parmi les nouveaux propriétaires d’entreprises. «Les jeunes générations, celles âgées de 25 à 35 ans, sont en rupture avec la vision de l’entrepreneuriat de jadis. En prenant leur place dans ce monde, elles imposent petit à petit leurs valeurs d’égalité des sexes et des chances. En bons visionnaires, elles bousculent l’ordre établi», conclut Michèle Boisvert.

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