La Ferme Espo'Art distribue ses paniers de légumes biologiques pendant 14 semaines consécutives. C’est 6 de moins que pour une entreprise similaire qui opère dans le sud du Québec.
À la Ferme Espo'Art, les humains ne sont pas des clients, mais bien des «consomm'acteurs». «Les gens sous-estiment l’importance de leurs choix de consommation. Le simple fait de se procurer des paniers biologiques auprès d’une ferme comme la nôtre fait une grande différence dans la société», explique Michel Ebacher, qui a cofondé cette entreprise maraîchère avec sa conjointe Claudie Rousseau en 2012.
Saisons de culture écourtées, potentiel de gel à l’année, sol lourd et aride... Faire pousser des légumes à Amos en Abitibi-Témiscamingue, à la limite du 48e parallèle nord, s’accompagne de nombreux défis. Au fil des années, le couple et leurs trois enfants ont su les relever avec brio, eux qui desservent 70 familles de la région avec leurs paniers en plus d’être présents sur deux marchés publics. La Ferme Espo'Art cultive une trentaine de variétés de légumes sur une parcelle de terre d’un hectare, où on retrouve notamment une serre.
«L’agriculture nordique n’a pas que des désavantages. Il y a beaucoup de luminosité, peu d’insectes ravageurs et un a priori favorable à notre endroit», souligne Michel Ebacher. La preuve : des bénévoles se portent régulièrement volontaires pour travailler à la ferme par l’entremise des plateformes WWOOF Canada et Workaway, du moins avant la pandémie de COVID-19.
«Ce projet, c'est notre vocation. Tout en préservant le patrimoine familial, on améliore notre qualité de vie et on nourrit la population de façon saine et respectueuse de l'environnement. Ça nous rend très fiers!», résume-t-il.