La nouvelle usine de Série-Act Peinture sera grande comme 2 patinoires olympiques.
Il n’est jamais trop tard pour retourner sur les bancs d’école. La preuve: Carl Acteau l’a fait à la mi-trentaine pour suivre un cours d’entrepreneuriat. C’est lors de cette formation, débutée en 2006, qu’il a fondé Série-Act Peinture, une PME de Thetford Mines spécialisée dans la peinture industrielle. «Comme devoir, nous avions à réclamer une lettre d’intention de services auprès de clients potentiels. En cognant à la porte d’une entreprise québécoise qui fabrique des pièces de verre, j’ai appris que celle-ci éprouvait des difficultés avec un de ses sous-traitants», raconte-t-il. Une soumission plus tard, l’étudiant obtient un très lucratif premier contrat...qu’il réalise dans son garage de 800 pi2!
Depuis, Série-Act Peinture n’a cessé de croître. Dans l’usine d’une superficie de 23 260 pi2, les 40 employés de l’entreprise peinturent dorénavant des pièces pour le compte de clients comme Bombardier Transport, BRP, Novabus et Hydro-Québec. «Nous sommes la dernière étape de finition avant l’assemblage. Par exemple, tous les dessous d’automobiles sont peinturés avec des produits que nous utilisons», explique l’homme d’affaires. Deux procédés de peinture, en poudre ou liquide, sont utilisés. Un troisième, encore peu offert au Québec, le sera dès 2019, à la faveur d’un agrandissement des installations de 16 000 pi2.
Dans ce domaine très compétitif, les délais de livraison sont le nerf de la guerre. Résultat: au cours de certaines périodes particulièrement achalandées, l’équipe de Série-Act Peinture a de la broue dans le toupet. Malgré tout, l’entreprise est toujours en mesure de livrer, ce qui fait d’ailleurs sa réputation. «Quand un client nous appelle avec une échéance de deux jours, nous nous remontons les manches et nous la respectons. En affaires, il ne fait jamais baisser les bras et abandonner sans au moins avoir essayé», affirme Carl Acteau.