C’est le nombre d’utilisateurs que revendique Scolab, soit plus que la population de la ville de Québec au grand complet.
Carl-Alexandre Malartre a fondé une startup bien avant que le mot ne soit populaire. C’était il y a quatorze ans, alors que lui et ses collègues, au nombre de trois, sortaient à peine des bancs du cégep avec une technique informatique en poche. «Lors d’un stage, j’ai côtoyé Claude Laverdure, un professeur de mathématiques qui enseignait à l’aide d’applications qu’il programmait lui-même. Il choisissait des thèmes légers qui rejoignaient les élèves, comme des fractions à réaliser avec des pizzas», se souvient l’entrepreneur de 35 ans. Inspiré par ce «redoutable enseignant», il cofonde Scolab en 2004 dans le sous-sol de ses parents.
Les premières années de la jeune pousse sont loin d’être une sinécure. Ses produits d’enseignement ludique des mathématiques peinent alors à trouver preneurs au sein des écoles primaires et secondaires. «Il a fallu faire nos preuves et attendre que les mentalités évoluent. Notre expansion a donc été assez longue: ça n’a pas été un succès instantané», raconte Carl-Alexandre Malartre. La patience finit néanmoins par payer: aujourd’hui, deux élèves sur trois au Québec sont sur NetMath, le logiciel scolaire développé par Scolab.
Le succès de Scolab prend ses racines dans un souci constant: celui de maximiser les apprentissages de ses utilisateurs. Pour ce faire, l’entreprise d’une quarantaine d’employés investit massivement dans la recherche et le développement, notamment. «C’est la vision qui nous guide depuis nos débuts. Nous y sommes restés fidèles malgré les hauts et les bas. En 2004, il n’y a pas grand monde qui pensait qu’un site internet serait rentable un jour. Et pourtant!», conclut Carl-Alexandre Malartre.